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Le blog d'Ozze

Toxique : Chapitre V - Un monde hostile

     Ce qui m'a le plus frappé en ouvrant la porte de la maison, c'est la verdure. Avec la canicule, je m'étais habitué à un paysage désolé, sec. Maintenant tout était recouvert de végétation. En une semaine des arbres de plusieurs mètres étaient apparus et le sol était totalement tapissé de mousses et herbes. Il n'avaient pas parlé de ça à la radio, qui sait qu'elles autres surprises j'allais rencontrer en chemin ? Je frissonnais en me demandant ce que pouvais bien cacher cette jungle apparue si vite. Étais-ce en raison de l'humidité et de la chaleur ? Cela n'expliquait pas cette pousse si rapide. Je ne m'attendais pas à ça, le voyage pourrait être plus long que prévus et il pourrait y avoir des spores sur n'importe quel arbre. Il fallait que je trouve un masque à gaz, l'écharpe ne suffirait pas et j'avais pas envie de finir en spore de champignon.

      Avant de me mettre en route en direction de la base indiquée, j'entrepris de trouver d'autres survivants dans le village. Personne ne semblait présent, j'avais l'impression d'être le seul survivant ici. Je repensais à la voisine des Wanthon, qui m'avait confié les clefs. Elle était peut-être encore chez elle ! J'allais directement frapper chez elle, sans succès. Pourquoi personne ne répondait ? Je tentais alors d'ouvrir la porte, celle-ci n'était finalement pas fermé à clef. J'entrais et appelais un quelconque survivant, mais personne de répondit. Je visitais rapidement la maison, espérant au moins trouver un masque à gaz. Dépité de ne rien trouver, je me décidais à quitter la maison et d'aller voir dans le centre ville. J'y trouverais peut être une boutique ou d'autres maisons à fouiller. 

     Sans attendre je mis en marche. Mais arrivé au début de l'artère principale de la ville je fut pris de terreur. Les habitants étaient là, ils étaient nombreux. Je reconnus la voisine que je cherchais tout à l'heure. Ils étaient tous dans le parc du centre ville. Comme indiqué à la radio, ils avaient été emportés par le champignon. Celui-ci les avaient conduit dans ce parc. Des spores étaient présents partout, l'air lui même semblait en être chargé. Sans vouloir en savoir plus je tournais les talons et quittais la ville. La situation était bien pire que ce que la radio avait annoncé. Je devais impérativement rejoindre cette base militaire avant d'être à mon tour contaminé. Ils en  sauraient surement plus sur ce champignon, son origine et comment le combattre. Peut-être ont-ils trouvé comment lui échapper ?

     La forêt, bien qu'étrange, me terrifiant bien moins que la vision que j'avais eu dans le centre du village. Mais je devais rester prudent, ne pas m'approcher des lieux trop fréquentés, rester loin des habitations. La première journée se passa bien, je ne rencontrais aucune spore, aucun individu contaminé. L'épais couvert de la forêt m'apaisais, j'avais l'impression d'être à l'abri et j'étais à l'extérieur. Le soleil se couchant, je me décidais de monter ma tente et d'essayer de dormir jusqu'au lendemain. Je l'installais à l'abri d'un arbre, entre des buissons. Après un rapide diner, j'allais directement me coucher, exténué.

      Le soleil se levait à peine lorsque je fut réveillé au milieu de la nuit tout d'abord par un gémissement, puis par un hurlement. Celui-ci ne semblait pas humain et je me décidais à sortir de ma tente. Peut-être un animal contaminé par le champignon ? Si tel était le cas, il faudrait que je quitte rapidement cette zone afin de ne pas m'exposer aux spores. Je repliais rapidement la tente et rangeais mes affaires. Je me mis ensuite prudemment en route en direction des cris que j'avais entendu. Ceux-ci étaient finalement plus proche que ce que je pensais. Je me baissais rapidement lorsque je l'aperçu. Un grand cerf semblait se battre avec une fantôme, il chargeait, se cabrait sans qu'aucun ennemi ne soit visible. Autour de lui, sur les branches des arbres, de nombreux spores se trouvaient là. Il avait du être contaminé et peut être souffrait-il ? En se débattant, le cerf se rapprocha de l'endroit où j'étais dissimulé et je pu apercevoir ce qui le tourmentait. Des insectes, des milliers d'insectes d'espèces différentes étaient sur lui, tentant de le blesser. Ceux-ci présentaient un étrange duvet blanc sur tout leur corps, semblable à celui recouvrant les spores. En quelques minutes le cerf fut terrassé, à bout de force. A ma grande surprise, une fois au sol les insectes se sont rapidement dispersés dans la forêt, laissant le cerf au sol, haletant. Je pu alors observer les effets du champignon. Le cerf se releva et se dirigea vers un petit ruisseau. Une fois au milieu, il se coucha. Un épais duvet blanc recouvrit rapidement son corps. Au bout de quelques minutes il sembla se gonfler, puis un épais nuage de spores s'envola, sortant du duvet, avant de retomber dans le ruisseau. J'avais bien fait de prendre de l'eau, il semble que le champignon se propage aussi par les courts d'eau. 

     Il était temps de partir, je devais arriver rapidement. Après cette rencontre, je dormais peu et ne m'attardais pas. Je me reposerais une fois arrivé. Après quatre jours de marche, épuisé, j'arrivais enfin sur la route menant à la base. Un grand panneau se trouvait devant moi. Il était indiqué que la base se trouvait à 3km. Je tombais à genou, épuisé. J'étais comme choqué, incapable de faire le moindre mouvement. Quand tout à coup j'entendis un bruit de moteur. J'arrivais avec difficulté à relevé la tête lorsque j'aperçut une jeep de l'armée. Ils m'avaient trouvé !

 

Prochainement  : Partie 2 !

     

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